Refaire ses résistances soi-même

Lorsqu’on souhaite se lancer dans les atomiseurs reconstructibles, il y a toujours une raison…

  • soit parce qu’on n’est pas complètement satisfait de son matériel,
  • soit que l’on souhaite économiser les résistances qui peuvent coûter chères,
  • soit que l’on recherche un peu plus d’arômes,
  • ou tout simplement lorsqu’on désire tenter l’expérience (pas forcément besoin d’être un pro du bricolage !).

Depuis la sortie des reconstructibles il y a quelques années maintenant, les fabricants ont tout fait pour faciliter le passage d’un simple clearomiseur avec des mèches toutes faites, à un atomiseur personnalisable pas trop compliqué à monter, et avec un rendu des saveurs hors norme.

Seulement voilà… quand on débute… c’est un peu du chinois…

Ces atomiseurs recontructibles pourront évoluer sur du long terme en fonction de votre apprentissage, en modifiant soit le fil résistif, soit le coton sans parler des nombreux types de montages que vous réaliserez.

Un peu de maîtrise technique permettra à chacun d’obtenir la vape de son choix et d’avoir des rendus totalement différents selon le montage testé.

Cela peut paraître difficile et donc faire peur mais rassurez-vous, il n’en est rien.



NE JAMAIS FAIRE DE MONTAGE SUR UN MOD MECA



Il est primordial d’avoir connaissance

de la loi d’ohm, que j’ai abordé ici


Matériel nécessaire

Il y a tellement de possibilités maintenant, que chaque vapoteur vous donnera des conseils différents.

En ce qui me concerne, et en ce qui concerne le matériel de vape,  je conseille toujours de partir sur le plus simple et le moins honéreux, à savoir :

  • du Kanthal 0.40 mm comme fil résistif,
  • du coton puff ou coton biologique,
  • un ohm-mètre pour être sûr de son montage (vous trouverez plusieurs modèles sur le net), ou pour faire plus simple une box électronique peut aussi faire l’affaire.

Et comme équipement de base, pour éviter d’acheter tout le nécessaire dès le départ, il vous faudra avoir dans un 1er temps :

  • un tournevis ou clou de chacun des diamètres de vos choix de montage, à savoir 2 mm/2.5 mm ou 3 mm,
  • un coupe ongles (faisant office de pince coupante),
  • une paire de ciseaux.

Le tournevis adéquat qui vous permet de dévisser les plots positifs et négatifs de votre atomiseur est en général fourni avec ce dernier.

Par où commencer ?

Monter sa résistance (que l’on nomme « coil »), connaître la quantité de coton et apprendre à le « travailler », à le positionner correctement,  faire un montage adapté à chaque modèle de plateau en essayant d’éviter les fuites, les glouglous… et j’en passe, tout ça s’acquiert avec de la patience, mais sans difficulté particulière quand on a commencé à s’y atteler avec passion et sérieux.

Il existe des coils « prémontés », qu’il suffit tout simplement de visser dans leurs emplacements, mais je pense qu’il est préférable d’essayer de le faire soi-même, car cela permet de connaître les bases d’un montage (savoir travailler la matière, la chauffer, la positionner), et cela donne aussi un sentiment de satisfaction primordial quand on est en sevrage tabagique.

Choisir le type

Quand vous débutez ce genre de montage, certains vous conseilleront des atomiseurs et d’autres des drippers.

Mais quelle est vraiment la différence ?


Les RBA

Re-Buildable Atomizer en anglais, et Atomiseur reconstructible en français.

Cette dénomination est la première qui a pointé son nez lors de l’apparition de ce type d’atomiseur.

C’est plutôt un nom commun qui vous servira à désigner les atomiseurs reconstructibles dans leur globalité.


Les RDA

Rebuildable Dripping Atomizer. 

Ici, le plus important est le D, qui signifie « Dripper« .

Les drippers sont des atomiseurs reconstructibles, sans réservoir de E-liquide. Il sont composés d’un plateau (pour monter le coil), et d’une cloche (certaines sont en deux parties, car elles comportent une bague d’airflow réglable).

dripper

Il faudra donc constamment ré-imbiber le coton, afin de ne pas avoir de Dry hit, c’est à dire un goût de brûlé provoqué par le coton en manque de jus.

Leur spécialité, c’est surtout les arômes, qui sont magnifiquement bien rendus.

Parmi ces drippers RDA, certains sont « bottom feeder » (voir système ci-dessous).

Ce système consiste à injecter du liquide dans le plateau par le dessous de l’atomiseur. Cette alimentation se fait par un tube qui part d’un réservoir (souvent contenu dans la box) vers les coils en passant par le Pin (plot de connexion) de l’atomiseur (explication ci-dessous).

Le plateau des Bottom Feeder avec le pin percé pour l’alimentation du eliquide est le suivant :


Les RTA

Rebuildable Tank Atomizer. 
Il s’agit d’un atomiseur reconstructible qui est doté d’un réservoir dont la contenance varie selon les marques. Ce réservoir sera à remplir et le e-liquide contenu dans ce dernier viendra abreuver le coton de vos coils au fur et à mesure de vos puffs (tirages).

Souvent ces atomiseurs existent en version « classique » sur lesquels on vient visser une résistance d’origine, mais peuvent être aussi être équipés d’un plateau de construction (par exemple le TFV8 de smoktech).

tfv8-smok-clearomiseur

Les RDTA

Rebuiladable Dripping Tank Atomizer, soit en français, atomiseur reconstructible de type dripper avec tank.

La différence avec un RTA ?

Le coil se trouve en haut (comme pour un montage genesis) et le coton descend dans une cuve. Sur un RTA, le coil est en bas.

Ces RTDA vous garantiront un maximum de saveurs.

L’ Avocado de chez Geek Vape est l’un des plus connus.

Monter sa résistance

Faire une résistance n’est finalement pas très difficile, entourer un fil le plus régulièrement possible autour d’un axe ne représente pas une réelle difficulté.

Un diamètre de 2 ou 2,5 mm pour les coils simples est une bonne base, 4 ou 5 tours sont aussi une bonne moyenne.

Une fois fait, le coil doit être inséré dans la base de l’atomiseur (explications en général sur les notices).

Lorsque votre résistance est installée, il faut s’assurer que vos vis soient bien serrées, le coil ne doit absolument pas bouger.

Faire un Dry Burn (ou chauffage du coil)

Faites chauffer légèrement le coil (on pense à enlever le tournevis avant, sinon il y aura un court circuit) et regardez où le rougeoiement apparaît.

Il est PRIMORDIAL que celui-ci chauffe du centre vers les bords (comme sur la petite vidéo en exemple).

Si ce n’est pas le cas, le resserrer avec votre pince céramique (une simple pression suffit) et refaites chauffer jusqu’à obtenir une chauffe progressive du centre vers l’extérieur.

Contrôler toujours la valeur de votre résistance

(valeur en ohm) sur votre ohm-mètre ou votre box électronique.

La mise en place du coton

Le coton devra impérativement toucher la totalité de votre coil et il ne doit pas être trop tassé pour s’imbiber facilement. C’est le plus délicat dans le montage d’un reconstructible.

Pour faire passer le coton, couper une petite quantité dans la longueur du pad (plaque de coton) et faire une petite pointe d’un côté qui va vous servir à l’enfiler dans le coil.

  • Si le coton est bien dosé, il va progressivement opposer une résistance, c’est cette résistance qu’il va falloir savoir évaluer.
  • S’il n’y a aucune résistance, vous n’avez pas assez de coton.
  • Si la résistance devient trop importante pouvant provoquer la déformation des pattes du coil, vous avez trop de coton.
  • L’idéal étant d’être à la limite de la déformation, vous pouvez alors faire quelques allers/retours avec votre coton pour l’aérer légèrement et on n’y touche plus.

Lors de votre premier montage, n’hésitez pas à gâcher du coton pour sentir cette différence.

Il ne vous reste plus qu’à couper les pattes de coton de chaque côté, à la taille nécessaire (pour cela, regardez bien la notice ou cherchez des vidéos sur youtube, car chaque atomiseur reconstructible est différent).

Il faut ensuite les positionner à l’endroit désiré sans trop les martyriser (ça aussi cela dépend de l’atomiseur), on imbibe bien le tout avec son liquide préféré.

➡️➡️ Les différences de coton sont aussi importantes. 

Ensuite on referme, on vape et c’est que du bonheur !

Il est bien évident que pour chaque atomiseur reconstructible, les montages étant différents, mes amis youtubeurs vous ont fait de merveilleuses vidéos sur lesquelles vous pouvez vous référer sans souci.

N’oubliez pas que dans la « défume », la satisfaction de soi est importante.

Pour des questions d’hygiène, n’hésitez pas à changer souvent le coton.


Et pour rassurer les plus inquiets, une vidéo exemple sur un dripper Wasp Nano, qui vous montrera que ce n’est pas si compliqué que ça.

Et une autre vidéo pour des petites astuces de montage en spires espacées :

6 réflexions sur « Refaire ses résistances soi-même »

  1. J’ai quelques mois de Vape après avoir complètement arrêté le cigare, et suis passé du statut de « primo » avec box électronique au reconstructible grâce aux sages conseils d’un de mes cousins niçois. Grâce à votre article, je comprends mieux le lexique de la vape . En ce moment je suis en simple coil, mais j’envisage d’essayer un montage en double coil, juste pour trouver mes préférences.

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  2. Super article il est vrai qu’au début ça fait un peu flipper mais on y vient vite et le gain de saveur, l’économie sur les résistances et sur les dripper avec les petites box BF ce fait de suite ressentir et pis sa ouvre encore plus les champ des possibilités pour trouver  » SA VAPE » le but pour se motiver à une défume totale. Le 17 mai ça fera 1 an que j’ai découvert les plaisirs de la défume grâce à la Vape.

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