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Parlons Ecig avec le Dr Farsalinos (2014)

Trop de désinformation nuit à la vape, et à ce jour, il existe encore beaucoup trop de personnes qui sont persuadées qu’elle est dangereuse.

Cette interview (en anglais, mais traduction en dessous de la vidéo), réalisé par notre ami canadien Jean Philippe sur la chaine Youtube en 2014 est toujours au goût du jour, pour celles et ceux qui veulent se renseigner.

En tant que vapoteuse convaincue des bienfaits du vaporisateur personnel, je trouverais dommage que les vapoteurs débutants ou les fumeurs encore sceptiques n’aient pas accès à ce type d’information, noyé dans les flots du net…et souvent difficile à repérer pour un novice de la vape.



Traduction en Français

Source : https://www.forum-ecigarette.com/articles-medias-f756/interview-dr-farsalinos-par-genfelip-t163231.html

Traducteurs : falken, Fran330, KfiR, Manu06, stephe44, vapoloca, Vizu


Genfelip (G) : Salut tout le monde c’est Genfelip. Je suis vraiment heureux, très très très très très heureux, excessivement heureux de pouvoir être avec quelqu’un présentement que j’admire depuis longtemps, ça fait plus de deux ans et demi que je suis son travail, pour moi c’est un héros… et pour la cigarette électronique.
Je vous présente le Dr Konstantinos Farsalinos…

Konstantinos Farsalinos (KF) : Bonsoir.

G : Vous parlez un peu français ?

KF : Un tout petit peu.

G : Un tout petit, petit peu ?

KF : Oui.

G : Bon, donc si jamais il me manque un mot, on devrait pouvoir se débrouiller. Bonsoir docteur. Pourquoi avez-vous commencé à travailler sur des études sur la vape, ou plutôt qu’est-ce qui a fait que vous vouliez travailler là-dessus ?

KF : Et bien, vous savez au départ… enfin quand je dis au départ… j’ai commencé à travailler sur l’e-cigarette fin 2011. Au début, avant que j’aie entendu parler d’e-cigarettes, je n’avais absolument aucune idée de ce que c’était : l’ignorance complète. Je veux dire qu’au début, je pensais même qu’il y avait de l’eau dedans, que ça vaporisait de l’eau et qu’on l’inhalait…

G : C’est ce que nous entendons souvent.

KF : J’étais encore ignorant en la matière, je veux dire personne ne naît avec la science infuse. À cette période,je venais de terminer une étude évaluant la dysfonction cardiaque infra-clinique chez les jeunes fumeurs en bonne santé, immédiatement après avoir fumé, en utilisant de nouvelles techniques d’imagerie des échographies cardiaques.
Donc, à ce moment-là, je reçus un jour un MMS de deux de mes amis utilisant des e-cig. Ma première réaction a été de leur dire « vous venez de gaspiller votre argent, venez me voir, je vais vous donner de la varenicline (Champix, ou Chantix aux USA) si vous voulez arrêter de fumer ».
Mais vous savez, lorsqu’ils ont vu ma réaction, ils ont continué à me faire parvenir des photos d’eux utilisant des e-cig, ce qui m’a surpris, d’où l’idée de lancer une étude sur la vape. Tout d’abord j’ai essayé d’apprendre ce qu’était une e-cig. J’ai donc trouvé un forum internet d’utilisateurs d’e-cig en Grèce, dont je suis devenu membre, j’ai commencé à lire tous les messages du forum pour comprendre ce qu’était l’e-cig, et dans le même temps j’ai commencé une étude clinique qui a été présentée au Congrès annuel de la Société Européenne de Cardiologie en 2012 à Munich.
Cette étude a commencé au début 2012. En réalité, à travers cette étude, j’ai fait la connaissance de l’e-cig parce que tous les participants à l’étude, c’était une étude clinique, ont apporté leur propre matériel. Alors je leur ai demandé de démonter l’équipement afin de comprendre ce que c’est, comment ça fonctionne, pourquoi utilisent-ils de si « gros » comme je les appelais, vous savez ces gros appareils en acier inoxydable … à cette époque, il s’agissait pour la plupart de mods mécaniques,ils étaient très gros, très lourds…
Oui, quelque chose comme ça. [en réponse à Genfelip montrant un gros mod mécanique]
Il me semblait étrange que quelqu’un utilise ce genre de système, mais immédiatement au travers des discussions avec les vapoteurs je me suis rendu compte des raisons pour lesquelles ils utilisaient ce genre de chose : j’ai compris que l’e-cig est un produit qui est fait pour se substituer aux plaisirs et aux effets positifs perçus du tabac, au travers du plaisir de vapoter. Il n’est donc pas seulement une substitution médicale comme les médicaments et c’est la raison pour laquelle je me bats tout le temps, et je me battrai contre les réglementations en tant que médicaments n’importe où car je pense que cela détruira le potentiel des e-cigs pour réduire le tabagisme.
Ce n’est pas la façon dont elles sont utilisées. J’ai publié des études qui disent que non seulement légalement, mais aussi scientifiquement, les e-cigs ne peuvent pas être considérées comme un médicament car elles ne sont pas utilisées comme les médicaments le sont. Et c’est ça, je pense, le facteur le plus crucial pour déterminer si quelque chose est un médicament.
Je pense que le problème quand on discute de nicotine c’est que ça provient du tabac, donc si ça vient du tabac ça devrait être considéré comme un produit du tabac ou un médicament. Ça n’a absolument aucun sens, aucune signification. Ce n’est pas un unique composant, d’où il vient, qui détermine comment vous allez classer le produit. C’est la manière dont il est utilisé, comment et pourquoi il est utilisé, et comment il fonctionne.

G : Alors docteur, vous savez que beaucoup de gens utilisent des atomiseurs reconstructibles de nos jours, il y a beaucoup de matériaux pour les mèches qu’on peut utiliser : coton, silice, coton bio, coton japonais, rayon, mesh inox, enfin bref, je sais que vous êtes un cardiologue mais vu que vous êtes au moins dans le… disons dans le secteur de la santé, lequel est selon vous le plus sûr à utiliser quand on reconstruit un atomiseur ?

KF : Oui. Malheureusement on n’a pas beaucoup de données pour soutenir une approche ou une autre. Ma suggestion serait que le coton, le coton non traité, serait le meilleur. Quand je dis non traité je veux dire qui n’a pas été passé à la javel ou subi des traitements chimiques pendant sa transformation. Ça semble être, disons, le matériau le moins nocif bien qu’il faille plus d’études pour pouvoir affirmer cela. Donc disons que théoriquement ça pourrait être le plus sûr.
J’entends dernièrement que beaucoup de gens utilisent du rayon, qui est une autre forme de coton, mais j’ai vu qu’il subit une transformation très complexe qui utilise plusieurs produits chimiques, ce qui me fait me demander combien de ces substances restent dans le produit fini. Donc je serais hésitant à utiliser n’importe quel matériau qui subit une transformation chimique intense. Je suggérerais le plus simple, et je pense que sous cet aspect le coton serait la meilleure idée.
Mais comme je l’ai dit nous avons besoins de plus de preuves, plus d’études pour pouvoir soutenir cette idée grâce à des données.

G : Comme le kanthal, les fils NiChrome et tout le reste je suppose…

KF : Exactement c’est pareil. Vous savez qu’il y a des études qui ont trouvé des métaux lourds dans la vapeur.

G : Oui.

KF : Donc on sait qu’ils sont là. Certains proviennent probablement de l’interaction entre le liquide et le matériau de la résistance. Donc à nouveau c’est un test qui n’est pas très compliqué, qui ne coûtera pas beaucoup d’argent, mais ça fera une grosse différence pour l’e-cig en général, pour l’industrie de l’e-cig.
Parce que vous savez, remplacer un matériau de résistance par un autre ça ne coûtera rien, même pour les chinois, même pour les productions à grande échelle qui proviennent de Chine, c’est très facile de leur dire de remplacer le fil X par le fil Y. Et ils vont le faire et ça ne coûtera pas plus, pas à eux, pas au client final.
Et bien sûr ces gens qui refont eux-mêmes leurs résistances, ils devraient pouvoir prendre des décisions informées. Pour le moment les seuls critères pour utiliser un matériau c’est le goût et la facilité d’emploi, mais si vous avez des preuves à propos de la libération de métaux lourds alors vous pouvez choisir en vous basant aussi sur cette information.
Personne ne va vous interdire d’utiliser quelque chose qui est probablement un peu plus dangereux, mais vous prendrez une décision informée.
Donc je pense que ce sont des changements qui… ce sont des domaines de recherche dans lesquels on n’a pas besoin de beaucoup d’argent pour effectuer la recherche mais ça va beaucoup améliorer l’e-cig en tant que produit, et son profil de sûreté, même à une grande échelle sur l’ensemble du marché, très facilement sans augmenter le coût du produit.
Donc c’est quelque chose qui vaut vraiment la peine d’être fait.

G : Oui absolument. Vous pensez que vous allez faire une étude à ce propos à un moment ?

KF : Oui on a prévu plein d’études depuis quelques mois. Le problème habituel c’est le financement. Actuellement le dernier projet de recherche qu’on est en train de réaliser c’est la mesure des températures à l’intérieur de la mèche.

G : Oui c’est ce sur quoi vous travaillez en ce moment, c’est quelque chose d’important.

KF : Exact. C’est important car pour la première fois nous faisons ça dans des conditions réalistes. Nous avons réussi à passer un fil très fin et un capteur dans l’atomiseur et on utilise l’atomiseur complètement assemblé et un vapoteur expérimenté l’utilise.
Donc on ne fait pas qu’exposer la résistance et mesurer la température dans la mèche, c’est quelque chose que n’importe qui peut faire très facilement, mais ça ne représente pas une utilisation réaliste.
Donc on a complètement assemblé l’atomiseur, on utilise un reconstructible évidemment, et on mesure la température durant l’utilisation réelle. Et on va faire une étude clinique après ça, demandant à des vapoteurs expérimentés de vaper avec leurs propres liquides sur des atomiseurs qui auront été préparés avec un capteur. On va mesurer les températures dans des conditions réalistes et échantillonner un groupe de 20 ou 30 vapoteurs.
On est en train de préparer les protocoles à l’heure actuelle. Dans les prochains jours on va certainement lancer une campagne de financement participatif.
La précédente a remporté un franc succès, et comme vous le savez a débouché sur des résultats très importants et je pense qu’on va voir des changements intéressants dans l’industrie de l’e-cig, dans les processus de production des liquides grâce à cette étude.
On espère que la prochaine campagne de financement va remporter autant de succès. Je pense que mesurer les températures pendant la vape est un domaine de recherche excitant et que c’est le domaine le plus crucial en termes de sûreté.
Encore une fois nous ne faisons pas de la recherche pour faire interdire quoi que ce soit, mais je pense que cette recherche est importante pour les vapoteurs afin de prendre des décisions informées à propos de leur manière de vaper.
Par exemple pour le moment on ne sait pas quelles sont les interactions entre température, puissance, et durée de la bouffée. Il y a des gens qui ont peut-être peur d’utiliser des puissances plus élevées donc ils vapent à des puissances faibles mais ils prennent des bouffées très longues. Et on n’est pas sûrs si c’est réellement mieux que des puissances plus élevées avec des bouffées plus courtes. Ce qui est généralement le cas.

G : Oui, et pour l’utilisateur quand on fume une cigarette on prend souvent des bouffées plutôt courtes et on a un vrai hit, donc c’est pour ça que les gens utilisent des puissances élevées et des bouffées plus courtes, pour obtenir un peu la même sensation. Parce que quand les gens commencent à vaper, les premiers jours on leur dit toujours « il faut tirer plus longtemps dessus si tu veux avoir un gros hit » et des fois ça peut les éloigner de la vape. Donc c’est un point très intéressant.

KF : Je peux vous donner quelques résultats préliminaires de cette recherche, qui vérifient exactement ce que vous dites. On voit un très long délai entre l’activation de l’appareil et l’élévation de la température.
Et c’est pourquoi quand on fume, au moment où on prend la bouffée on a immédiatement la fumée chaude qui arrive parce que la cigarette est toujours en train de brûler. Avec les e-cigs on sait que l’appareil est inactif entre chaque utilisation donc on voit qu’il y a un très gros délai entre l’activation de l’appareil et l’élévation de température. Et ce délai se raccourcit plus on envoie de puissance dans l’atomiseur.
Donc on voit des résultats très intéressants à partir de ça, et ça nous donne de nouvelles idées pour améliorer la vape, tout en la rendant plus sûre.
Donc on a plein d’idées, on travaille actuellement sur ces expériences. Jusqu’à maintenant on paye nous-mêmes mais on espère que la campagne de financement participatif sera un succès. Et on va élargir cela car on a aussi besoin de faire l’étude clinique comme je l’ai déjà dit. Mais plus important on veut dupliquer ces conditions réalistes en laboratoire et mesurer le niveau de toxines que le vapoteur absorbe. Par exemple le formaldéhyde, l’acétaldéhyde etc.

G : En parlant des e-liquides, vous avez fait une étude sur les arômes, et les résultats ont été… pas inacceptables, mais assez négativement surprenants.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus a ce sujet ?

KF : Oui, je suis d’accord avec vous, j’ai été moi même plutôt surpris avec les résultats. Nous connaissions en effet les problèmes relatif aux liquides contenant du diacétyle depuis 2008 mais le vrai débat s’est ouvert en 2010. C’est donc il y a 4 ans déjà que le problème était connu de tous. Mais il semble qu’il y ait un gros problème avec les arômes sucrés en particulier. À ce propos, je me dois de clarifier ce point : lorsque nous avions rapporté un pourcentage de 74% d’échantillons positifs au diacétyle, nous ne parlions que des arômes sucrés.
Ça doit être clarifié car beaucoup de gens croient que 74 % de tous les e-liquides sur le marché pourraient contenir du diacétyle. Non ! Nous avons spécifiquement évalué les arômes sucrés, car il était les plus susceptibles de contenir du diacétyle et de l’acétyle propionyle. Donc le pourcentage que nous rapportons concerne les arômes sucrés. Ils peuvent être présents dans d’autres types d’arômes, mais les niveaux seront bien plus faibles, la prévalence sera bien plus faible comparés aux arômes sucrés qui sont les plus suspects.
Ce point est clarifié sur le résumé de l’étude et il sera présent, bien sur, dans la publication finale qui sera présentée dans quelques semaines, si tout va bien.
C’est important de clarifier ça pour les consommateurs, qui pourraient croire autrement que 74% de la totalité des liquides est concernée par ce problème.

G : Oui, c’est ce que beaucoup de personnes m’ont dit. Ils pensaient que c’était le cas et je leur disais « je suis pas sûr, il me semble que ce n’est que les arômes sucrés, si j’ai bien compris ». Je n’étais moi-même pas sûr, pour tout te dire. Merci donc de clarifier ça ici.

KF : Et bien sûr les arômes sucrés sont très très populaires !

G : Absolument ! Je suis le premier à aimer ça, je suis un accro des fruités, je ne vape pas d’arômes tabac, c’est très bien les fruits. Il y a beaucoup de choix dans les « custards » aussi, qui sont encore bien plus sucrés. Mais déjà les fruités contiennent pas mal d’arômes sucrés en général.
Le problème, c’est que je pensais que lorsqu’un vendeur d’arômes disait qu’il n’y avait pas de diacétyle dedans, c’était vrai. Mais nous avons constaté, que même eux ne savent pas vraiment en réalité, car ils ne fabriquent pas toujours ces arômes.

KF : Oui, vous avez raison en effet. Je n’ai pas blâmé ces vendeurs pour avoir menti, car je pense qu’ils ne savaient pas. Et la raison pour laquelle ils ne savaient pas, mais ça nous devons admettre que c’est bien leur erreur, c’est que comme vous le savez, les vendeurs d’e-liquides ne produisent pas leur propre arômes.
Ils ont des fournisseurs qui leur vendent. Donc ce qu’ils ont fait, c’est qu’ils ont demandé à ces fournisseurs si leurs arômes contenaient du diacétyle et se sont contentés d’une réponse orale, ou d’un e-mail, et n’ont pas spécifiquement demandé des résultats de tests. C’est de là que le problème vient. Les fournisseurs eux même ont fourni des informations incorrectes, et vous savez, c’est très facile pour un arôme alimentaire de contenir ce diacétyle, car c’est légal.

G : Oui, pour manger.

KF : Oui, et c’est inoffensif quand on le mange. C’est pour ça qu’ils ne sont pas très regardant sur le fait que leurs produits contiennent, ou pas, du diacétyle.
Le problème, tel qu’on l’a exprimé dans l’article, c’est qu’il n’y a aucune industrie spécialisée dans l’inhalation des arômes. Donc pour le moment, il y a un mélange entre les arômes alimentaires et ceux utilisés pour l’e-cigarette mais nous n’avons pas tellement le choix pour le moment, il n’y a pas d’autre alternative que d’utiliser des arômes alimentaire approuvés.
En revanche, je pense que dans le futur nous allons voir se développer une industrie spécialisée dans l’inhalation des arômes…

G : Ça serait bien…

KF : … qui permettra également… Vous savez ça va prendre des années, soyons honnêtes !

G : … Oh oui.

KF : …ce n’est pas quelque chose qui va avoir lieu demain. Car même pour toutes ces produits approuvés en usage alimentaire, ils ont été testés pendant 15, 20 ans comme vous le savez, avant d’être sûrs qu’ils sont sans danger. Donc, ce n’est pas quelque chose que l’on peut faire d’ici l’année prochaine ou d’ici deux ans. Cela va prendre du temps, ça va se faire progressivement. Mais je pense (et le plus tôt sera le mieux) que nous allons nous orienter vers une industrie spécifique aux arômes inhalés dédiés à la cigarette électronique.

G : Et puisque nous parlons de liquides, qu’en est-il des extraits de tabac comme le macérat de tabac ou des choses comme ça. Que pensez-vous de ces arômes ?

KF : En premier lieu, les consommateurs, les vapoteurs devraient savoir que ce ne sont pas des ingrédients approuvés pour un usage alimentaire… Parce que j’ai vu de nombreuses sociétés dire qu’elles utilisent des arômes alimentaires, alors qu’elles utilisent aussi de l’extrait de tabac. L’extrait de tabac n’a jamais été autorisé en usage alimentaire. Les vapoteurs devraient savoir cela.
Maintenant, il y a deux types d’extraits : l’un est l’extrait produit industriellement appelé généralement extrait de tabac ou macérat de tabac et nous avons aussi ce qui est appelé l’extrait naturel de tabac qui est préparé avec des méthodes faites maison.
Je veux dire, les fabricants prennent eux-mêmes des feuilles de tabac séchées et ils font une extraction des arômes, généralement à l’alcool, eau-alcool ou autre processus qu’ils connaissent, afin d’obtenir les arômes des feuilles de tabac.
J’accepte qu’ils ont probablement un goût plus réaliste, plus proche des cigarettes comparé au reste. C’est presque certain que ça va entraîner un risque plus important pour les utilisateurs comparé aux arômes alimentaires.
Cependant il semble que c’est toujours bien bien mieux comparé à la fumée de tabac, et la raison est simplement que, bien que vous ayez quelques substances qui proviennent des feuilles de tabac, vous n’avez aucune combustion avec l’e-cigarette. Et les températures en jeu sont bien plus faibles.
Donc vous n’avez pas tous les produits de combustion qui sont présents dans la fumée de tabac et qui ne seront pas présents dans la vapeur d’e-cig malgré le fait que vous utilisiez des extraits de tabac dans le liquide.
Dans l’étude de cytotoxicité que nous avons réalisée, nous avons trouvé que les échantillons avec extraits de tabac étaient plus toxiques que les autres, mais par contre ils étaient largement moins toxiques que la fumée de cigarette.
Nous avons aussi fait une étude chimique en analysant quelques carcinogènes dérivés du tabac, et pour vous dire la vérité dans la plupart des cas nous n’en avons trouvé aucun, même dans les liquides produits à partir d’extraits naturels de tabac.
Bien sûr nous ne testons la présence que de 10-12 substances, il y en a beaucoup plus que nous devrions tester, mais déjà ça montre que c’est bien mieux que la fumée de tabac.
Donc oui, ça peut entraîner un risque plus important pour l’utilisateur, mais le niveau de risque reste beaucoup beaucoup plus bas comparé au tabac fumé.
Et les utilisateurs devraient savoir cela.

G : Tout à fait. Dernière question sur les liquides : arômes naturels ou artificiels ? J’ai entendu un pharmacien dire que les arômes naturels n’étaient pas une bonne idée. Car les molécules étaient plus grosses et susceptibles de poser des problèmes dans les poumons. Que pouvez vous nous en dire ?

KF : Je suis surpris que vous ayez trouvé un pharmacien disant cela. La plupart des gens que j’ai entendu disent le contraire mais je pense qu’il avait raison. Je ne suis pas favorable à l’utilisation d’arômes naturels. La raison en est simple : quand vous faites un extrait naturel, vous extrayez beaucoup d’autres produits que les arômes. Ces substances peuvent être très bonnes à ingérer mais elles n’ont pas été faites , et ne sont pas présentes dans la nature, pour être inhalées.
Ainsi, cela ne signifie pas que cela puisse être dangereux. Mais nous n’avons pas de connaissances à ce titre. Et cela signifie que nous sommes exposés à plus de produits chimiques. Et des produits qui ne contribuent pas aux arômes mais auxquels nous restons exposés. Et nous ne connaissons pas le niveau de risque associé à cette exposition. A l’inverse quand vous fabriquez artificiellement un arôme naturel, la différence est que vous utilisez la seule substance qui contribue à l’arôme – pour la vanille, par exemple, c’est la vanilline – mais vous n’obtenez pas la vanilline en l’extrayant de la plante de vanille, mais en la produisant synthétiquement en laboratoire.

G : Oui

KF : Donc quand vous produisez synthétiquement de la vanilline vous obtenez de la vanilline très pure, et ce sera en réalité la seule substance à laquelle vous serez exposé. Et c’est la substance qui donne l’arôme. Si vous faites une extraction naturelle de vanilline, vous obtiendrez de la vanilline et une multitude d’autres composés chimiques.

G : Oui, car vous savez tout le monde dit que le naturel est meilleur. « Naturel ici, naturel là… » Ce devrait être meilleur…

KF : Oui, c’est très bien dans la nourriture. Vous l’utilisez pour vos desserts, votre café, vos préparations culinaires… Oui, mais ce sont des composés qui ont été produits en vue d’être mangés. Ce pourquoi ils sont présents dans la nature. Ils n’ont pas été mis là pour être chauffés et inhalés.
Donc je dis seulement que les extraits naturels comprendront beaucoup plus de composés chimiques que les arômes produits de façon synthétique et que nous ne savons pas – je n’affirme pas qu’ils sont dangereux mais juste que nous ne savons pas – s’ils sont ou non dangereux. Donc vous êtes exposés à beaucoup plus de produits indéterminés.

G : Vous savez, il y a certains arômes qui, quand vous les vapotez, encrassent la résistance beaucoup plus vite que d’autres. On dit souvent que ce sont les sucres – non que l’on ajoute du sucre – mais que ce sont les sucres du liquide qui encrassent les résistances. Que pouvez vous en dire ? Pourquoi avec certains arômes une résistance ne dure que deux jours et avec d’autres un mois et demi ? Qu’est ce qui produit ce phénomène ?

KF : Et bien, il semble bien que la plupart des résidus qui s’accumulent dans les mèches et les résistances proviennent des arômes. Vous devez comprendre que certains de ces résidus proviennent aussi de la poussière dans l’environnement. Car quand vous tirez une bouffée comme vous le faites maintenant, vous aspirez de l’air environnemental dans l’atomiseur. Et celui ci contient de la poussière que bien sûr nous ne voyons pas car les particules sont très petites, mais elles sont bien présentes. Et beaucoup d’entre elles restent probablement sur la résistance et y brûlent et c’est pourquoi elle noircit. De plus, il y a certains produits aromatiques qui peuvent par exemple présenter un point d’ébullition plus élevé et ne se diffusent pas dans la vapeur de la même façon que les ingrédients de base du e-liquide. C’est pourquoi ils stagnent dans la mèche et la résistance, sont chauffés de façon répétée à chaque activation de l’e-cigarette et c’est pourquoi vous obtenez ces résidus. Bien sûr je ne suis pas informé de recherches systématiques effectuées sur ce que contiennent ces résidus, mais je suis informé, comme vous le dites, que certains arômes produisent plus de résidus et d’autres moins. Probablement des composés chimiques des arômes eux-mêmes. Quand vous utilisez un liquide non parfumé, vous savez, la résistance peut durer longtemps. Ainsi que la mèche. Et vous n’obtenez pas tant de résidus. Cela vient le plus probablement de certains composés aromatiques.

G : Que dites vous aux politiciens, tous les gouvernements, qui répètent qu’il n’y a pas de preuve, qu’il n’y a pas assez de données, que bla bla bla… en fait vous avez écrit, vous avez signé, une lettre je pense avec 53 ou 56 autres scientifiques autour du monde.
Que dites vous ? C’est comme s’ils ne les voient pas, ils ne veulent pas les voir, ils ne veulent pas entendre parler des études. Parce qu’elles existent mais ils les ignorent. Que dites vous de ça ?

KF : Tout d’abord je peux vous assurer qu’ils ne les ignorent pas. Ils disent qu’elles n’existent pas mais ils savent très bien qu’elles existent.
Tout d’abord quand vous êtes un scientifique et que vous dites, après que les e-cigarettes existent depuis toutes ces années, on ne sait pas ce qu’il y a dedans, alors il y a quelque chose qui ne va pas avec votre « science », parce que si ça vous prend 5 ou 6 années pour comprendre ce qu’il y a dedans ou pour avoir une quelconque preuve de ce qu’il y a dedans, alors il y a quelques chose qui ne va pas avec vous, pas avec le produit. Et ce serait votre erreur si vous ne saviez pas encore ce qu’il y a dedans.
Bien sûr on ne sait pas encore tout. Mais on sait plutôt beaucoup de choses. En particulier à partir de les analyses chimiques, qui bien sûr, j’insiste, doivent être étendues, et nos dernières études sur le diacétyle prouvent que nous devons étendre la recherche et nos connaissances mais bien sûr nous somme loin de dire que nous ne savons pas ou qu’il n’y a pas de preuves.
Vous savez, ce n’est pas un cas où on ne tient pas compte des données, c’est un cas où ils expriment une opinion qui colle à leurs propres objectifs.

G : Bien sûr

KF : Et c’est la vérité. Et l’objectif est de restreindre l’usage de l’e-cigarette.
Je ne veux pas dire s’ils le font exprès ou par ignorance, mais je peux dire qu’ils ont juste tort, premièrement. Deuxièmement ils font une erreur en traitant l’e-cigarette de façon similaire à la cigarette de tabac. Et c’est une erreur fondamentale. Parce que, même si les cigarettes de tabac on été développées pour qu’un non-fumeur devienne un fumeur et de n’apporter aucun avantage à personne, ou à aucun groupe de la société, l’e-cigarette a été développée pour apporter un avantage à un groupe spécifique de la société qui sont les fumeurs.
Donc vous avez un produit qui, nous le pensons, sera bénéfique à la santé de quelqu’un qui adopte son usage au lieu de fumer. Donc, fondé là-dessus, il est complètement irresponsable de traiter l’e-cigarette de la même façon que la cigarette de tabac. Ce n’est pas seulement une nouvel usage qui a été développé, et on veut que tout le monde adopte ce nouvel usage. C’est un produit qui a été développé pour remplacer un produit très dangereux.

G : Que nous savons qu’il l’est.

KF : C’est complètement différent de l’histoire de la cigarette de tabac. Et quand je vois des opinions, faire la comparaison, avec la façon dont l’industrie de la cigarette de tabac s’est étendue dans les décennies passées, et que maintenant ils pensent que la même chose arrive avec l’e-cigarette, ils ne comprennent simplement pas le sujet !

G : Oui

KF : Ca n’a aucun rapport avec la cigarette de tabac. À part utiliser le terme « cigarette » dans l’acronyme, vous savez, le nom.

G : Oui

KF : Et c’est, vous savez, un tabou pour certaines personnes.

G : Eh bien pour moi…

KF : Mais la science, la science ne marche pas avec des tabous, et ne marche pas avec des idéologies, et la pire des choses qui arrive en ce moment c’est qu’on voit des scientifiques déformer des preuves scientifiques à cause de problèmes idéologiques. Le scientifique n’a pas à avoir des problèmes idéologiques quand il approche l’e-cigarette en tant que produit. Peut-être que c’est le travail du politicien d’avoir des problèmes idéologiques. Mais en tant que scientifique vous devriez retirer toute idéologie quand vous parlez de science. C’est aussi simple que cela.

G : Oui parce que c’est factuel.

KF : Tout à fait. Vous savez l’idéologie va résulter en déformation, mauvais représentation, désinformation du consommateur et les consommateurs, fumeurs et vapoteurs, ne sont pas des scientifiques et ne peuvent pas le devenir du jour au lendemain, donc il risquent d’être leurrés par ce qu’ils entendent, et j’ai vu des vapoteurs abandonner l’e-cigarette et recommencer à fumer parce qu’ils ont entendu quelqu’un dire que les e-cigarettes émettent des substances cancérigènes, et je connais beaucoup de fumeurs…

G : …vous allez avoir de l’eau dans vos poumons, et…

KF : …oui, oui, et beaucoup de fumeurs ont été découragés d’utiliser l’e-cigarette à cause de ce qu’ils ont entendu. Et je pense qu’il y a une responsabilité éthique de ces gens et ils devraient être tenus responsables de désinformer le public et d’avoir de tels résultats.
C’est mon opinion.

G : Ici au Québec et même partout au Canada, ce qui est en train de se passer, c’est qu’à Toronto, ils veulent interdire l’e-cig dans les endroits publics. C’est ce qu’ils essaient de faire en ce moment mais partout au Canada, particulièrement au Québec (c’est là que je vis), je peux vous dire que le département Santé au Québec, ils ont un beau document qui dit : « C’est une porte d’entrée vers le tabac ».

KF : Oui mais ils ne peuvent par fournir la moindre preuve.

G : Oui, ils disent qu’ils n’ont pas de preuve et bien sûr, c’est ridicule. Quand vous vapotez, vous savez que c’est ridicule de dire que si je sors avec ceci [montre une box] et que j’en prends une grosse bouffée, il y a quelqu’un de l’autre côté de la rue qui va se dire : « Oh il faut que j’aille acheter un paquet de cigarettes et commencer à fumer ». C’est ridicule.

KF : Haha, ce n’est pas de la science !
Je vais vous dire une chose. Il n’y a pas une seule observation qui montre un non-fumeur devenant un vapoteur régulier et qui après passerait de l’e-cigarette au tabac. Pas une seule observation ! Parce que « porte d’entrée », c’est ça que ça veut dire. Ça veut dire qu’un non-fumeur devient un vapoteur régulier – c’est très important car n’importe qui peut essayer une fois une e-cigarette. Si vous essayez une fois une e-cigarette et, un an plus tard, vous devenez un fumeur, ça ne signifie pas que l’e-cigarette a fait de vous un fumeur, si vous l’avez essayé une fois. Non, il faudrait passer de non-fumeur à vapoteur régulier et après, à fumeur. Pas un seul cas de cela n’a été observé. Donc l’hypothèse « porte entrée vers le tabac » n’est rien de plus qu’une hypothèse, et toutes les preuves excluent cette hypothèse.

G : Qu’en est-il des femmes enceintes ? Que pensez-vous de cela ? Nous ne sommes pas médecins, nous ne pouvons pas dire : « Vous devriez faire ceci, vous ne devriez pas faire cela ». Nous ne pouvons pas affirmer grand chose à ce sujet mais personnellement, quand je vois une femme enceinte et elle me dit : « Je fume et j’aimerais vapoter au lieu de fumer parce que je suis enceinte ». Je dis toujours : « Si vous n’arrivez pas à arrêter de fumer, bien sûr, passez à l’e-cigarette mais le mieux serait de, j’imagine, de ne faire aucun des deux mais bien sûr nous ne vivons pas dans un monde idéal ».
Que pensez-vous des femmes enceintes qui vapotent ?

KF : Je pense que, bien que nous n’ayons aucune preuve dans un sens comme dans l’autre, on sait que fumer fait des dégâts, on sait qu’il est dit que la nicotine est un risque pour le fœtus. Ceci dit, en se basant sur le sens commun et sans donner des conseil spécifique, je peux dire que vapoter est nettement préférable que fumer, bien que je pense que c’est encore plus important pour les femmes enceintes de renoncer aux deux, au moins pendant la grossesse. Mais vous savez, c’est la situation idéale, comme vous l’avez dit, c’est même l’idéal pour tout le monde mais je suggérerais, euh, j’ai tendance à croire, même s’il n’y a pas de preuve stricte, que la vape est nettement préférable au tabac durant la grossesse.

G : Particulièrement si c’est sans nicotine.

KF : Encore mieux, oui mais je pense qu’elles devraient essayer, autant qu’elles le peuvent, de renoncer aux deux, au moins pendant la grossesse.

G : Je pensais à une chose pendant que vous parliez. Beaucoup de gens disent (bien sûr, c’est de la désinformation) : « Vous allez avoir de l’eau dans vos poumons parce que c’est de la vapeur d’eau », ce que ce n’est pas d’ailleurs.

KF : Quel serait le problème avec la vapeur d’eau ? Pourquoi auriez-vous de l’eau dans vos poumons si c’était de la vapeur d’eau ?
Donc quand vous respirez tout près d’une bouilloire qui bout, vous allez quoi ? Vous noyer ?

G : C’est ça la question, merci.

KF : Jean-Philippe, je crois que ceci ne mérite pas d’être discuté. C’est une grosse blague et ça devrait être traité comme tel. D’abord, aucun scientifique ne prétend cela. Même les plus opposés à l’e-cigarette n’ont jamais prétendu que l’e-cigarette provoquerait une accumulation d’eau dans les poumons, parce qu’ils savent comment les poumons fonctionnent. En réalité, si vous allez dans un hôpital, vous verrez des personnes traitées avec de l’oxygène. L’oxygène passe dans de l’eau. La raison, c’est que l’air sec est dangereux pour les poumons. L’air doit être humide quand il entre dans les poumons. De ce fait, la vapeur d’eau est bénéfique pour les poumons. En réalité, elle ne s’accumule pas ; elle ne vous noiera pas et ne vous tuera pas. C’est une grosse blague et vous n’entendrez jamais un scientifique dire ça même si il est totalement opposé à l’e-cigarette. C’est totalement ridicule et ça doit être traité comme blague, rien de plus.

G : Avez-vous eu des retours à propos de la lettre envoyée à l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé ? Avez-vous des retours de leur part ?

KF : Le retour, c’est : « Nous avons reçu votre lettre ». C’est la réponse qu’on a reçue. En fait, laissez-moi vous dire que nous avons envoyé 2 lettres. Après notre lettre répondant au rapport de Glantz, qui a récolté cent vingt et quelques signatures, ils [l’équipe Glantz] ont envoyé une lettre à l’OMS, disant : non, l’e-cigarette est dangereuse, etc. Et ils ont fourni des « preuves » scientifiques qui, de nouveau, ne sont pas scientifiquement recevables. C’est pourquoi nous avons préparé la lettre suivante, dans laquelle nous avons repris toutes les références mentionnées par Glantz, et nous avons expliqué à l’OMS pourquoi les conclusions étaient complètement différentes de celles présentées par Glantz. Donc nous avons envoyé cette seconde lettre et nous avons reçu une réponse de l’OMS, du bureau de la Directrice, Margaret Chan, disant : « Nous avons reçu vos 2 lettres ». Et c’est tout.
Cependant, après la 1ère lettre, l’OMS a quelque peu changé sa position sur l’e-cigarette. Ils ont dit : « Nous sommes en train d’étudier plus avant l’e-cigarette, toutes les preuves, nous rassemblons les preuves, nous essayons de voir ce qu’il en est vraiment », etc etc. Alors qu’avant cela, ils étaient très négatifs quant à l’e-cigarette. Maintenant, bien sûr, je ne crois pas que, d’un coup, ils aient complètement modifié leur attitude mais… euh… ils commencent à penser : « On ne devrait pas se presser autant ». Espérons-le ! On va voir…

G : Pouvez-vous nous dire, pour ceux qui veulent suivre ce que vous faites, votre travail, en plus de Facebook, quel est votre site ? Où peut-on vous trouver, suivre ce que vous faites ?

KF : Oui, c’est le blog sur lequel j’écris des commentaires. Pas à propos de mes recherches mais bien à propos de toutes recherches publiées sur l’e-cigarette. C’est http://www.ecigarette-research.com/ . Et vous y trouverez des commentaires, des analyses à propos de toute étude publiée sur l’e-cigarette. Pas seulement mes études mais aussi des études d’autres groupes de chercheurs. Je critique, je présente des résultats dans un langage facile à comprendre, en limitant le jargon, en essayant de rendre tout ça plus simple pour le lecteur moyen, non expert. J’espère qu’en cela, je réussis.

La raison, c’est que nous voulons propager toute information, qu’elle soit positive ou négative vis à vis de l’e-cigarette. Parce que je pense qu’on devrait savoir et comprendre tout, y compris les aspects négatifs. Et vous savez, ma dernière étude était en réalité négative pour l’e-cigarette. Bien que, de nouveau, elle confirme que l’e-cigarette est de loin moins toxique que le tabac, nous avons détecté un risque évitable. Nous pensons qu’un risque évitable devrait être évité au bout du compte. Et ça rendra l’e-cigarette beaucoup plus sûre qu’elle ne l’est maintenant. Donc, je pense que, même si cette étude est en réalité positive, elle présente une découverte négative pour l’e-cigarette. Et je suis convaincu qu’on ne doit cacher aucun fait que nous découvrons. Notre job, ce n’est pas présenter uniquement les aspects positifs mais aussi les aspects négatifs. Particulièrement quand quelque chose peut être amélioré, il est de toute première importance, non seulement de présenter la découverte, mais aussi de suggérer des solutions.
Et c’est la façon dont nous travaillons. Je pense que tout usager a le droit de savoir. Ou tout usager potentiel, le fumeur, a le droit de savoir le niveau de risques encouru, comparé au tabagisme. Comparé au tabagisme (je veux insister là-dessus). C’est cela que nous présentons.

Je ne prétends jamais que l’e-cigarette est absolument sans risque. Si je prétendais cela, je prétendrais alors que tout le monde pourrait se mettre à l’e-cigarette sans problème.
Je m’attends à ce que des risques résiduels, très petits à mon sens, puissent subsister et nous travaillons à la quantification des risques et à trouver des moyens d’améliorer encore davantage la sécurité de l’e-cigarette.

G : Juste avant de vous laisser, j’ai encore 2 questions pour vous. L’une a été posée par un de mes bons amis et je me demandais la même chose : quand on expire la vapeur et que nos enfants sont tout près (j’ai une fille de 5 ans), quand on expire la vapeur à côté d’eux, pensez-vous qu’il y a quelque chose de toxique pour eux ?

KF : Vous savez, il pourrait y avoir des substances toxiques parce que nous savons que certaines substances toxiques sont présentes dans la vapeur. Cependant ça dépend avec quoi vous comparez ça. Je vous donne un exemple. Asseoir l’enfant près de la mère quand elle cuisine, c’est probablement exposer l’enfant à plus de substances dangereuses que si vous asseyez l’enfant à côté d’un vapoteur.

G : OK

KF : Je ne dis pas cependant que c’est absolument sans risque ou pas toxique du tout, que c’est de la vapeur d’eau, etc. Ceci dit, il y a une étude de Goniewicz qui a découvert que ça émet de la nicotine et aucune autre substance que la nicotine. Et aussi notre propre étude a…

G : Et des petites quantités, des traces…

KF : Oui, des traces. Je dois dire que la nicotine, que l’exposition indirecte à la nicotine, n’a jamais été un problème avec la cigarette traditionnelle. Il n’a jamais été prouvé que ça causait, soit de la dépendance, soit des problèmes de santé. Et les problèmes causés par le tabagisme passif n’ont jamais été des problèmes d’exposition à la nicotine, parce que les quantités sont négligeables, même avec la cigarette traditionnelle. Donc pas seulement avec la cigarette électronique ou le taux est beaucoup plus bas. Même avec la cigarette traditionnelle. l’exposition indirecte à la nicotine n’a jamais été un problème.

OK, vous pouvez détecter de la cotinine dans l’urine mais en réalité, personne n’aura un problème de santé en respirant de la nicotine qui est dans l’air, venant de cigarettes traditionnelles ou d’e-cigarettes.
Ce sont les substances de combustion qui causent les problèmes du tabagisme passif. Et nous savons qu’avec l’e-cigarette, les substances dégagées sont presque à zéro dans l’environnement.
Peut-être l’usager est exposé à certaines d’entre elles mais elles ne sont pas détectables dans l’environnement.
Donc je ne dis pas que c’est totalement sans risque mais je vous donne le niveau de risque et vous décidez ce qu’il faut faire. Il n’y a pas de preuve que quelqu’un puisse endommager sa santé en étant à côté d’un vapoteur en train de vapoter. Il n’y a pas de preuve de cela. Le plus probable et qu’il n’y ait aucun préjudice ou alors un préjudice tellement mineur qu’il est non mesurable ou extrêmement faible.

G : C’est peut-être plus mauvais de manger chez Mc Donald ?

KF : Je vous le dis. C’est plus mauvais d’être dans la cuisine quand quelqu’un cuisine, particulièrement quand c’est une friture. Vous êtes alors exposé à beaucoup plus de substances de combustion que quand quelqu’un vapote à vos côtés. C’est la vérité. C’est la réalité.
Mais vous ne vous empêchez pas de cuisiner à la maison. Vous cuisinez. Il faut. C’est plus une question de choix personnels mais je vous le dis : les niveaux d’exposition ne peuvent pas être comparés à ceux de la cigarette traditionnelle.

G : Quel est votre avis sur la limitation du taux de nicotine dans les e-liquides ? Pensez-vous que des personnes ont besoin de 50mg pour arrêter de fumer ? Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?

KF : Je suppose que vous connaissez ma réponse parce que je me suis battu intensément contre la limite annoncée par l’Union Européenne dans la dernière directive des produits du tabac. Plus spécifiquement, j’ai envoyé une lettre qui a été suivie par une autre, signée par de nombreux experts et dans laquelle nous avons essayé de leur expliquer pourquoi ils ont mal interprété mon étude sur les taux de nicotine. Je leur ai expliqué que j’y analysais la présence de nicotine dans la vapeur et non pas la nicotine absorbée par le vapoteur. Et mon étude ultérieure montrait que, bien que le taux de nicotine peut-être le même que dans la fumée de cigarette, 1/3 en moins est absorbé. Non, on absorbe 3 fois moins de nicotine dans l’organisme. Parce que c’est ce qui est absorbé qui compte, pas toute la nicotine contenue dans la vapeur.
Donc vous savez que je ne suis pas favorable à l’imposition de limites. Ils peuvent imposer des limites par sécurité, pour éviter des mauvais usages. Par exemple quelqu’un pourrait accidentellement boire l’e-liquide ou en avoir sur la peau. Mais je peux vous dire : pour une énorme variété d’autres produits, pourtant très à risques, des limites de quantité ne sont pas imposées. Par exemple l’eau de javel, par exemple les lessives, par exemple beaucoup beaucoup de produits d’entretien, produits cosmétiques, médicaments. Vous savez, si vous prenez 30 comprimés de paracétamol, vous allez mourir. Pas seulement vous : 3 personnes pourraient mourir de 30 comprimés de paracétamol si chacun en prend 10. Pourtant la quantité n’est pas limitée dans les paquets de paracétamol. Ce n’est pas limité à 10 comprimés par boîte ou moins, juste parce que 30 comprimés pourraient tuer quelques personnes. Vous savez, ça n’a aucun sens. On ne limite pas la vitesse des voitures à 60 km/h parce que au-delà de 60 on a plus de chances de tuer quelqu’un dans un accident. Non, on reçoit le conseil de comment utiliser la voiture, on sait, on est éduqué à ce sujet, mais on a la possibilité de conduire à 150 km/h.
Donc je ne comprends pas pourquoi de telles restrictions devraient être imposées aux e-liquides et encore moins quand je suis sûr que ça va empêcher beaucoup de fumeurs de passer à l’e-cig. Car étant donné les taux de nicotine que nous avons trouvé dans la plasma – et vous savez que pour la 1ère fois, nous avons utilisé un dispositif de nouvelle génération, nous avons vu que la vitesse d’absorption est très basse. De ce fait, il a des personnes qui ont besoin de taux bien plus hauts que les 18 ou 24 mg par ml qui sont habituellement disponibles. Et certainement plus haut que les 20 mg qui vont être la limite dans l’Union Européenne à partir de 2016. Il y a beaucoup de fumeurs qui ont besoin de beaucoup plus de nicotine. En fait, ils ne peuvent pas l’absorber. Ils ne peuvent pas l’absorber assez rapidement sauf s’ils utilisent un très haut taux de nicotine dans leur e-liquide.
Bien sûr le problème avec les e-liquides, c’est que le hit dans la gorge sera très fort quand vous vapez à un très haut taux de nicotine.

G : C’est ce que j’allais demander car ici, les médecins disent, par exemple : « Après 10mg, si ce n’est pas assez, vous devriez prendre 20mg, pas plus parce que votre gorge va être, va être… »

KF : Certaines personnes peuvent supporter ça. D’autres non. Malheureusement, avec la cigarette traditionnelle…

G : Oui mais ils disent : « Utilisez-la avec un patch »

KF : Oui, c’est une idée.

G : C’est ce que nous entendons beaucoup de la part des médecins, du moins ici au Québec.

KF : Je pense que c’est une très bonne idée bien qu’il faille être un peu prudent avec ça parce que vous prenez de la nicotine à partir de 2 sources différentes. Il faut être prudent pour ne pas surdoser. Mais je pense que ça ne va pas régler le problème parce que je pense que c’est surtout un problème de vitesse d’absorption. Parce que au bout du compte vous atteindrez la quantité de nicotine que vous obtenez en fumant mais avec la vape, ça prend beaucoup plus de temps. Ainsi les quantités dans le plasma après avoir fumé une cigarette pendant 5 minutes sont égales aux quantités après avoir vapoté à 9 watts pendant 35 minutes. Donc ça prend 35 minutes pour attendre les quantités qu’on atteint en 5 minutes avec la cigarette traditionnelle.

G : 18 mg ?

KF : Oui, un liquide à 18 mg. Nous avons aussi testé ça et en réalité il contenait 17,7mg. Donc c’était assez juste. 18, c’était l’étiquette.

Donc, en réalité, vous avez besoin… En fait, si vous voulez la rapidité vous avez besoin d’un taux plus haut de nicotine. Le problème est que dans les cigarettes traditionnelles, il y a des substances qui agissent comme des anesthésiants locaux sur la gorge et réduisent l’irritation. Malheureusement, nous n’avons pas ça dans les e-liquides mais si quelqu’un peut supporter le hit dans la gorge, venant de la nicotine ou, par exemple peut éviter l’usage de PG et utiliser seulement de la VG dans l’e-liquide, avec un taux élevé de nicotine, alors pourquoi ne pas permettre ça si ça permet de ne plus fumer ? Je ne comprends pas ça. Les gens devraient pouvoir avoir le choix.

G : Et bien Docteur, un grand merci pour votre temps. Je sais que vous êtes toujours occupé. Il est tard maintenant pour vous. Je vous souhaite une très bonne nuit, de doux rêves et j’espère que nous nous rencontrerons de nouveau pour discuter et j’espère que je vous rencontrerai un jour en personne.
Donc merci beaucoup beaucoup et j’espère qu’on vous reverra bientôt.

KF : C’était un plaisir. Mes meilleures pensées à la communauté des vapoteurs canadiens et à mon ami David Sweanor qui est professeur de droit à l’Université d’Ottawa et un grand défenseur de l’e-cigarette, sous l’angle du droit.
Je vous souhaite bonne chance parce que j’entends que vous avez de gros problèmes avec vos vacances et, au cas où vous avez besoin d’aide, dans une perspective scientifique de défense de l’e-cigarette, vous connaissez les personnes qui les personnes qui se basent sur des preuves strictement scientifiques.

G : Très bien. Merci beaucoup. Au revoir.

KF : Au revoir.

Un grand merci aux rédacteurs et traducteurs.

Jean-François Etter – opinion sur la législation des E-cigarettes (mars 2017 Sommet de la Vape)

Jean-François Etter est Docteur es sciences politiques et Professeur de santé publique à l’Institut de Santé Globale (ISG) de la faculté de médecine de l’Université de Genève.

Jean-François Etter dirige également Stop-Tabac.ch.

Il étudie le tabagisme depuis 20 ans et il est l’auteur de plus de 130 publications scientifiques.

Il a été parmi les premiers à étudier le comportement des « vapoteurs », les utilisateurs de cigarettes électroniques, dès 2009.

Il est l’auteur du livre La vérité sur la cigarette électronique (Fayard, 2013). Lire la suite Jean-François Etter – opinion sur la législation des E-cigarettes (mars 2017 Sommet de la Vape)

Je « fricote » avec ma vapote… mais je » nicote » avec jugeote…

Ah la NICOTINE !

Tout le monde en a peur… et pourtant elle a des atouts non négligeables…

Certaines personnes n’ont toujours pas compris, que son implication dans la dépendance tabagique ne lui confère pas pour autant un dangerosité particulière.

Petit rappel….

Quels sont les facteurs de la dépendance tabagique ?

La dépendance au niveau du comportement.

Lire la suite Je « fricote » avec ma vapote… mais je » nicote » avec jugeote…

Dix fois plus de chances d’arrêter de fumer ! On en parle ?

L’association SOVAPE a réalisé un rapport à partir d’une enquête sur un groupe de participants au Mois Sans Tabac 2017. Avec la vape et un bon accompagnement, il y a dix fois plus de chances d’arrêter de fumer que sans rien.

Article de la SOVAPE

J’ai arrêté de fumer, je tousse et j’ai mal à la gorge, pourquoi ?

Vous avez arrêté de fumer, vous toussez, vous expectorez, et vous êtes malade alors qu’avant vous étiez en pleine forme.

Rassurez-vous, ces signes transitoires ne sont pas anormaux.

Au contraire ils sont fréquents et montrent que votre corps réagit positivement et se désintoxique.

Les produits nocifs contenus dans la fumée de tabac ont perturbé pendant longtemps le fonctionnement de votre organisme.

Ils ont notamment modifié la structure intérieure de votre appareil respiratoire et paralysé votre système immunitaire.

Lorsque vous arrêtez de fumer, progressivement votre organisme va retrouver son fonctionnement « normal ».

Cela peut entraîner pendant quelques jours ou quelques semaines des irritations de la gorge, des sinusites, des angines, des rhumes etc.

La toux prouve que les cils vibratiles qui tapissent votre gorge et les cellules qui tapissent vos bronches se remettent à faire leur travail et évacuent les déchets (ce qu’elles ne pouvaient plus faire lorsque vous fumiez).

Au total, si ces symptômes sont désagréables et inattendus pour vous, ils sont surtout des signes encourageants montrant que votre corps se libère progressivement des produits toxiques liés à la fumée.

(Source : https://www.tabac-info-service.fr/Je-tiens-bon/Difficultes-et-solutions/Je-tousse-j-ai-mal-a-la-gorge)

Souvent, le vapoteur a tendance à croire que cette toux provient de la vape, alors qu’elle provient simplement du sevrage tabagique et n’a absolument rien d’alarmant, bien au contraire.

Le sevrage tabagique déclenche la toux

Les cils bronchiques ont un rôle excrétoire, c’est-à-dire qu’ils favorisent l’élimination des impuretés accumulées dans les bronches, via le mucus.

La toux à l’arrêt du tabac permet d’expectorer le mucus produit en plus grande quantité. Il s’agit d’une toux grasse. C’est un symptôme normal qui peut durer jusqu’à quatre semaines, voire plus chez certains fumeurs de longue durée.

Après cette période, et à condition que l’arrêt du tabac soit total, l’hypersécrétion bronchique disparaît. La toux s’apaise et l’ex-fumeur respire mieux.

Les cils bronchiques retrouvent une activité normale, car ils ne sont plus confrontés aux substances toxiques du tabac.

Si de nombreuses personnes qui commencent à se désaccoutumer de la cigarette se plaignent de toux à l’arrêt du tabac alors qu’elles ne toussaient pas auparavant, elles doivent malgré tout persister dans leur sevrage tabagique.

Lutter contre la fatigue et la toux à l’arrêt du tabac

Arrêter de fumer est fondamental pour vivre longtemps et en bonne santé.

Pour atténuer chaque symptôme à l’arrêt du tabac, il est vivement recommandé de pratiquer une activité physique quotidienne et d’adopter une alimentation ciblée.

Le but est d’aider l’organisme à éliminer toutes les toxines accumulées durant de longues années de tabagisme pour retrouver un corps sain.

Pour celles ou ceux qui n’ont pas d’idées de menus, une aide précieuse ICI.

 

Lutter contre l’envie de fumer, le réflexe « sans tabac »

Retrouvés le souffle et la liberté !

Envolés le plaisir satanique et le mauvais geste qui réconfortent !

Quand il n’y a plus d’écran de fumée entre soi et la réalité, la personnalité se transforme.

Une guerre, un combat, une lutte sans merci…

Tous les anciens fumeurs le disent : ils ont déployé un énorme effort de volonté pour arrêter la cigarette.

Mais, une fois la victoire acquise, le sevrage accompli et le corps à nouveau éduqué à vivre sans tabac, la plupart constatent que leur personnalité s’est aussi réorganisée… autour du manque.

Pour gérer les changements liés à l’arrêt du tabac, éviter les situations à risque, et agir sur l’environnement, une ligne de conduite s’impose, et la vape peut vous aider à la respecter avec plus de facilité.

Avoir confiance en soi

Parfois, il est plus simple d’arrêter un sevrage plutôt que de s’accrocher, de tenir et de recommencer.

« La cigarette est un “équilibrateur” formidable, un calmant.

Supprimer le tabac ne revient pas à supprimer le problème.

Quand on arrête de fumer, on se retrouve souvent face à un état dépressif que le tabac masquait. »  Il faut axer son mental sur le positif et non pas considérer la difficulté comme un échec.

Regarder les cigarettes évitées, plutôt que de se dire « il m’en reste encore 3 à éliminer »…

Se laisser du temps, ne pas se mettre pas la pression, cela ne fait qu’augmenter le stress et la vision négative de ce long parcours semé d’embûches.

Adopter le changement

Pendant de nombreuses années, le tabac vous a imposé un certain rythme de vie.

C’est lui qui ponctuait vos journées : la cigarette du matin, celle pour accompagner le café après le repas, la cigarette de la pause de fin d’après-midi, celle du soir…

Pour vous défaire rapidement des souvenirs réflexes, pratiquer le changement !

C’est une technique facile, pratique et efficace qui perturbera l’ordre installé par la cigarette et vous permettra de lutter contre les automatismes.

 Comment faire en pratique ?

Si par exemple vous aviez l’habitude de commencer par prendre votre petit-déjeuner avant de vous laver, faites l’inverse.

Si vous aviez l’habitude de fumer à certains endroits, changez les meubles de place, le téléphone de place… et bien sûr, enlever de votre ligne de mire tout ce qui peut vous faire penser au tabac (cendriers, briquets, allumettes…).

Quand vous regardez un film où vous voyez quelqu’un fumer, détachez votre regard de l’écran quelques secondes, et regardez un tableau, votre enfant, des fleurs… tout ce qui peut vous tenir éloigné(e) de la pensée « tabac ».

Et surtout… à la moindre envie de fumer, prenez votre vaporette !

Remplacer les habitudes

Quand vous fumiez, la cigarette vous donnait peut-être l’impression de vous aider pour beaucoup de choses : vous calmer, vous donner une contenance, vous concentrer, …mais si vous y réfléchissez… ce tube blanc n’a jamais réussi à résoudre vos problèmes…

L’arrêt peut dans ce cas donner l’impression de laisser place à un grand vide. « Remplacer » est un des moyens fondamentaux à utiliser pour lutter contre ce sentiment.

Par exemple, si vous pensez, qu’auparavant, la cigarette vous aidait à gérer le stress, essayez de pratiquer une activité de détente ou un sport que vous aimez, de faire quelques séances de méditation ou de relaxation au cours de la journée, etc.

L’objectif de ce changement est d’arriver à conditionner votre cerveau par quelque chose qui vous soulage de la même manière. La « ecig » est l’alternative idéale.

Chacun étant différent, il se peut que vous mettiez du temps à trouver cet équilibre.

Limiter les tentations

Il y a des situations particulièrement « à risque » : soirées entre amis, pause avec les collègues, café après le repas, mariages…

Au début de l’arrêt, mieux vaut les éviter. Mais ne vous éloignez pas de vos amis pour autant, s’assurer de leur soutien est important. Pour vous encourager, dites-vous que cette situation ne durera qu’un temps et qu’une fois votre arrêt du tabac plus installé, vous aurez suffisamment confiance en vous pour affronter ces situations sans craquer.

Par ailleurs, même si vous pensez que vous serez plus en confiance si vous gardez des cigarettes près de vous, évitez de conserver du tabac à portée de vos mains dans la mesure du possible.

Je dois dire qu’en ce qui me concerne, le fait d’avoir quelques tueuses dans un tiroir a été pour moi plus serein. Cela fait 5 ans qu’elles sont là et que je n’y ai pas touché… mais toujours ma vaporette près de moi ! (:good:)

Anticiper

L’anticipation est l’art des grands stratèges, et un outil essentiel pour tenir bon.

Au cours de votre arrêt, vous allez rencontrer des proches fumeurs, sortir avec des fumeurs, voir des fumeurs dans la rue ou à la télévision, vous confronter à des situations où on vous proposera une cigarette…

Pour anticiper ces moments et les vivre sereinement,

  • Annoncez aux fumeurs que vous fréquentez que vous ne fumez plus et que vous avez besoin de leur soutien (par exemple, leur demander de ne plus vous proposer de cigarettes)
  • Préparez des phrases clés  pour contrer efficacement les éventuelles propositions de cigarettes. Cela peut être : « Merci mais le tabac, ce n’est plus pour moi » ou « J’ai choisi d’arrêter de fumer » ou « Moi, j’essaie d’arrêter, merci de m’aider dans ma démarche»…
  • Toujours avoir son vaporisateur personnel sur soi (clearomiseur rempli, et batterie chargée)

Une certitude, le souvenir du tabac s’estompe avec le temps.

La vie se réorganise et on savoure sa victoire.
Aucun ancien fumeur ne songe délibérément à reprendre la cigarette et à subir à nouveau cette dépendance. Les améliorations constatées sur sa santé le confortent dans ses choix.

Alors, prêt(e) à signez votre contrat sans tabac ?

Peut-on vapoter enceinte ?

 

2024 : un article complet en anglais sur le sujet

Guide pour les femmes enceintes

Femme enceinte : peut-on conseiller la e-cigarette comme méthode de sevrage tabagique?

Vapoter pendant sa grossesse : est-ce un danger ?

Document complet sur le sujet édité par la Sovape

L’effet « kiss cool » de l’arrêt du tabac sur la peau

Les dégâts du tabac sur la peau

Rides, cernes, peau sèche, teint grisâtre…

Vous trouvez que vous avez mauvaise mine, que votre visage vous vieillit ?

Vous rechercher l’effet « kiss coll » d’une peau saine ?

Serait-ce la faute du tabac ?

Vous avez raison de vous poser la question car le tabagisme a de nombreuses conséquences cutanées.

Lorsqu’on pense aux dangers de la cigarette, on a en tête les dégâts sur les poumons, le risque de maladies cardiovasculaires ou même de cancer.

Mais on oublie trop souvent les effets du tabac sur la peau, alors que ces derniers ne sont pas négligeables…

Quels sont les effets du tabac sur la peau ?

Ces cinquante dernières années, de nombreux scientifiques se sont penchés sur cette question.  Les études ne manquent pas et les effets du tabac sur la peau sont maintenant bien connus.

Les fumeurs ont une cicatrisation de la peau plus lente que les non-fumeurs. C’est un problème car la première conséquence est que le tabagisme augmente le risque d’infection post-opératoire.

Un lien a également été établi entre la consommation de cigarettes et l’acné.

Les problèmes d’acné augmentent proportionnellement avec le nombre quotidien de cigarettes fumées.

Enfin le tabagisme constitue un facteur aggravant du psoriasis, il faut donc faire attention si vous avez déjà ce souci.

Tabac et vieillissement de la peau

Il s’agit du principal effet du tabac sur la peau… Fumer des cigarettes entraîne inévitablement une accélération du vieillissement cutané.

Il est important de garder un chiffre en tête. Les gros fumeurs ont en moyenne 4,7 fois plus de risques de constater un vieillissement précoce de la peau, notamment au niveau du visage.

Si votre visage paraît 10 ans plus vieux que votre âge, c’est tout simplement car le tabac provoque de nombreux désagréments esthétiques :

  • Apparition précoce de rides
  • Pattes d’oie plus visibles
  • Dessèchement cutané
  • Rides profondes au niveau des joues
  • Visage amaigri et pommettes saillantes
  • Altération des tissus élastiques (élastose)
  • Multiplication des ridules perpendiculaires aux lèvres
  • Teint grisâtre
  • Développement des cernes

Tous ces facteurs vont malheureusement dans le même sens. Ils vous donnent mauvaise mine et vous vieillissent.

Pourquoi le tabagisme provoque-t-il un vieillissement de la peau ?

Le tabagisme, et notamment quand il est important, entraîne certains dérèglements au sein des structures basiques du derme, de la peau.

Il a tendance à diminuer la quantité d’eau naturellement présente dans certaines couches de la peau, ce qui provoque son dessèchement.

De plus le tabac réduit la production de collagène et détruit les fibres élastiques.

C’est pourquoi votre peau devient moins souple, moins tonique. Cela enclenche l’apparition des premières rides…

Enfin la fumée de cigarette provoque une réduction du flux sanguin au niveau des cellules cutanées.

Les tissus de votre épiderme sont donc moins bien alimentés en oxygène et en nutriments essentiels.
Votre peau se fragilise.

C’est par la combinaison de tous ces facteurs

que fumer des cigarettes a un effet vieillissant sur votre peau.

De plus, j’attire votre attention sur le point suivant.

Il a été démontré que le cumul du tabagisme et d’une exposition aux UV était absolument néfaste pour votre épiderme.

Cette association décuple les effets et les risques de ces deux éléments pris séparément.

Et si j’arrête de fumer ?

Cela signifie qu’en arrêtant de fumer votre peau va naturellement se régénérer, et plus rapidement que vous ne pourriez l’imaginer.

Au bout de quelques semaines vous allez déjà avoir meilleure mine.

Puis après quelques mois votre peau sera plus souple, plus tonique et mieux hydratée. Les rides vont commencer à se réduire.

Enfin près quelques années votre visage aura considérablement rajeuni et il sera impossible de deviner que vous avez fumé par le passé.

L’arrêt du tabac se prépare, il faut juste avoir de bonnes raisons, être motivé et suivre les méthodes qui fonctionnent, notamment la vape, avec un bon matériel et surtout un taux de nicotine adapté à votre passé tabagique pour ne pas éprouver de sensations de manque.

Quand on constate jour après jour les résultats sur son visage et sa santé, il n’y a pas de meilleure source de motivation.

De plus, vous trouverez ici de quoi fabriquer une crème hydratante maison.

Personnellement, depuis 5 ans que j’ai arrêté de fumer et que je vape, j’ai rajeunit !

Elle n’est pas belle la vie ?

🙆

Différencier vape et tabac chauffé

Face au recul des ventes de cigarettes, l’industrie du tabac développe de nouveaux produits dits à « nocivité réduite ». Il y a longtemps qu’ils préparent cette fulgurante naissance d’une manière différente de « fumer » (et non pas vaper).

La convergence sans précédent de la technologie, les changements sociétaux et la sensibilisation à la santé publique ont créé une occasion unique de faire un grand pas en avant dans leur ambition de longue date de fournir à nos consommateurs des produits potentiellement différent et moins dangereux, mais les pneumologues n’y croient pas.

Quelle est la différence ?

Plusieurs fabricants ont ainsi conçu des dispositifs permettant de chauffer électriquement des mini-cigarettes ou des capsules de tabac entre 180° et 350° (contre 600° à 900° pour la cigarette combustible) afin d’en libérer un aérosol. Selon les firmes productrices de ces produits de tabac chauffé, appelés « heat-not-burn » (HNB) en référence aux dispositifs qui chauffent le tabac sans le brûler, ils diffusent de la nicotine sans combustion et sans fumée.

Les produits HNB étant constitués de tabac, ils doivent être clairement différenciés des cigarettes électroniques qui ne contiennent, elles, pas de tabac mais du liquide (nicotiné ou non), et qui ne produisent pas les substances nocives liées à la combustion telles que les goudrons ou le monoxyde de carbone.

Les produits de tabac chauffé que l’on peut trouver actuellement sur le marché :

  • l’IQOS et le TEEPS, de PMI (chauffe le tabac à l’aide d’une bande de métal)
  • le glo et l’iFuse, de BAT (chauffe un liquide contenant de la nicotine avant de le faire circuler dans du tabac)
  • le Ploom TECH, de JTI (chauffe une capsule de tabac humidifié)

PRODUITS CHAUFFANT DES BÂTONNETS DE TABAC

Ces produits de tabac chauffé utilisent des bâtonnets de tabac « sticks » qui sont insérés dans un dispositif doté d’un élément chauffant alimenté par une batterie.Un élément chauffant permet de chauffer ces mini-cigarettes de tabac afin d’en libérer un aérosol contenant  notamment de la nicotine.

La  température est d’environ 250° C à 350°C. selon les modèles.

La combustion est moins nocive qu’une fumée de cigarette dont le foyer est à 800° environ, mais… il y a bien pyrolise.

Les produits à base de tabac chauffé sont composés de tabac et d’additifs.

Ils contiennent de la nicotine et libèrent des substances toxiques et cancérigènes (nitrosamines, acroléine, formaldéhyde, etc.).

Leurs conséquences (à long terme) sur la santé sont encore largement inconnues. Une étude indépendante montre des émissions, en particulier via un processus de pyrolyse, de substances nocives, mais en moindre quantité que dans la fumée de cigarettes combustibles.

Cette nouvelle génération de technologie n’est pas vendue comme un outil d’aide au sevrage,  mais de nombreux fumeurs ont abandonné la cigarette et utilisent exclusivement ces produits. Elles délivrent presqu’autant de nicotine qu’une cigarette traditionnelle avec la même vitesse et maintien la dépendance chez ses utilisateurs, sans avoir la possibilité de diminuer le taux ni de l’adapter à son passé tabagique.

Certains modèles sont aussi chers que la cigarette combustible,  le plus souvent ces produits sont plus chers que la vape avec e-liquide.

LES PRODUITS DE TABAC CHAUFFE UTILISANT DES CAPSULES

Dans ce cas, un flux d’air chaud ou un aérosol vaporisé à partir d’un liquide traverse le tabac contenu dans une capsule pour produire un aérosol à inahler.

Il n’y a pas de combustion et la température  de vaporisation est inférieure à la température de combustion.

Des études sur les conséquences à long terme des substances contenues font totalement défaut pour ce mode de consommation du tabac. On ignore tout de sa nocivité potentielle (… et ce que les cigarettiers peuvent rajouter comme substances).

Ces produits peuvent maintenir la dépendance puisque les cartouches contiennent une dose définie de nicotine, et bien d’autres substances dont BT garde bien le secret…

Les capsules à jeter ne sont pas un geste écologique.

Quelle promotion de ces produits est faite par les fabricants ?

(Prenons par exemple PMI)

La communication marketing de Philip Morris International présente l’iQOS comme un mode de consommation plus « propre » que la cigarette combustible tout en conservant le plaisir de la consommation de tabac : « pas de feu, pas de cendre, moins d’odeur ».

Sans faire référence de manière explicite à une réduction des risques pour la santé, les messages publicitaires peuvent induire les consommateurs à percevoir une nocivité moindre.

L’industrie précise que ce produit est destiné aux fumeurs adultes qui souhaitent consommer du tabac autrement, preuve en est la signification de l’acronyme iQOS : I Quit Ordinary Smoking.

Tout est pensé pour rappeler la gestuelle et la sensation éprouvée par le fumeur lorsqu’il consomme des cigarettes combustibles.

Les canaux de promotion et de marketing de l’IQOS sont principalement les mêmes que pour les cigarettes tradition­nelles (publicité dans la presse, par voie d’affichage, par le biais d’internet ou encore dans les festivals).

Et bien sûr… des canaux inédits font également leur apparition, comme par exemple des présentoirs massifs et ambassadeurs dans les points de vente.

Pour plus d’information, n’hésitez pas à cliquer sur les liens ci-dessous. Les sites sont en anglais, mais on arrive à bien comprendre leur stratégie avec la traduction google.

 

PMI (Phillip Morris International)

JTI (Japan Tobacco Industrie)

BAT (British American Tobacco)

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Le tube blanc

Je suis un tube blanc prêt à tout pour vous détruire….

Mes atouts pour y parvenir….

Je suis assez effrayante, car même si je ne suis qu’un petit rouleau de tabac haché et enveloppé dans un papier fin,  les feuilles de tabac me composant sont traités, et des additifs potentiellement dangereux sont rajoutés pour me permettre de vous séduire. Lire la suite Le tube blanc

Ne pas confondre les effets indésirables de l’arrêt du tabac et/ou de la vape

Le docteur Konstantinos Farsalinos et des confrères ont mené une vaste étude mondiale sur plus de 19 000 vapoteurs pour déterminer quels étaient les effets indésirables des cigarettes électroniques, souvent confondus avec les effets indésirables de l’arrêt du tabac.

Les plus courants sont listés ci-dessous.

Pourquoi j’ai des soucis gastro-intestinaux ?

Flatulences, diarrhées et constipations sont extrêmement liées et résultent d’une réaction de votre organisme au changement de mode d’administration de la nicotine.

Inutile d’incriminer la cigarette électronique : c’est uniquement dû à votre arrêt du tabac. Ne vous inquiétez pas, cela passe au bout de quelques semaines.

Pourquoi j’ai toujours des flatulences ?

Les flatulences peuvent être causées par le passage de la cigarette à la cigarette électronique.

Mais ces désagréments intestinaux ne sont pas dus au vaporisateur personnel.

Ils sont en réalité dus à l’arrêt du tabac et sont un des effets possibles du sevrage de nicotine.

Pas de panique : cela reste quelques semaines puis cela passe.

Pourquoi j’ai souvent des aphtes, assèchement et/ou irritation de la bouche/gorge

Le propylène glycol a tendance à assécher voire irriter les muqueuses.

De cet assèchement ou de cette irritation peuvent découler des sensations gênantes, notamment de « chat dans la gorge ».

Il faut savoir que parallèlement, l’arrêt du tabac provoque exactement les mêmes symptômes, les aphtes en plus.

Si ces symptômes perdurent ou sont trop désagréables, il faudra penser à tester un e-liquide contenant moins de propylène glycol et beaucoup plus de glycérine végétale (full VG éventuellement), ou prendre un atomiseur plus axé « vape serrée ».

Pour tout cela, les boutiques spécialisées vous renseigneront sur les modèles.

Quoi qu’il en soit, souvenez-vous que vaper a tendance à assécher la bouche.

Buvez régulièrement pour réhydrater vos muqueuses malmenées, et faites quelques bains de bouche.

Pourquoi j’ai souvent des maux de tête, nausées, étourdissements, tachycardie

Ces effets indésirables peuvent également avoir deux causes :

L’excès de nicotine
L’arrêt du tabac

Le manque et l’excès de nicotine provoquent tous deux ces symptômes (pour rappel, la nicotine n’est pas dangereuse).

Solution ?

Soit vous cessez pendant 1/2 heure de vaper (le plus judicieux), soit vous baissez légèrement votre taux de nicotine, mais attention… pensez à faire des paliers (par exemple en mélangeant du 6 mg et du 12 mg pour obtenir du 9 mg).

De plus, si vous avez un atomiseur pour l’inhalation directe, essayez d’en choisir un avec une vape plus serrée, car en inhalation indirecte, la nicotine passe beaucoup mieux.

Pourquoi je perds le goût de mes e-liquides ?

Il arrive que certains vapoteurs perdent le goût dans les semaines qui suivent leur passage à la vape.

Cette sensation ne dure pas longtemps. Explication

Pour que ça passe, l’idéal est de se passer de vape pendant quelques jours, mais cela n’est pas évident. Vapoter un arôme mentholé pendant quelques temps est une des solutions adoptée par les vapoteurs.

Pour ce cas particulier —>  un très bon article qui résume bien ce problème de perte de goût .


Dans tous les cas, pour la vape, et avant de vous alarmer, posez vos questions sur les forum de vape ou les groupes Facebook, et vous vous rendrez compte que vous n’êtes pas seul à subir ces petits tracas.

Cependant, en cas d’effets indésirables qui se prolongent dans le temps, n’hésitez pas à consulter votre médecin qui est le mieux placé pour vous répondre.

Les ravages du tabac sur la mécanique du corps

Des points communs non négligeables existent entre tous les fumeurs réguliers.

J’entends par « fumeurs réguliers », des personnes qui fument tous les jours depuis plusieurs années.

Que ce soit une cigarette ou un paquet n’y change rien, c’est la durée du tabagisme qui importe et qui a un impact dévastateur.

L’expression « brûler à petit feu » prend tout son sens dans ce contexte car les fumeurs intoxiquent leur corps jour après jour.

 

En clair, que se passe t’il ?

  • le foie n’a pas suffisamment de temps pour se drainer,
  • les poumons n’ont pas l’opportunité de se désencrasser,
  • les tissus n’ont pas les nutriments nécessaires pour se régénérer.

 

Ce que les patients fumeurs disent

« J’ai des bronchites à répétition »,

« J’ai des sinusites à répétition » ,

« Je suis tout le temps fatigué, pourtant je dors bien et je mange bien »,

« je me sens fatigué dès le lever »,

« je digère mal »,

« je suis essoufflé »,

« je me sens oppressé »,

« je n’ai pas de libido »,

« j’ai de l’asthme » ,

« je n’ai plus d’appetit « , etc.

 

Ce que la cage thoracique dit

Chaque cigarette va peu à peu encombrer les muqueuses, que ce soit celles du nez, des sinus, de la gorge et enfin des poumons.

Ces muqueuses vont alors s’alourdir, elles vont agir comme une éponge et s’engorger de toxines, les poumons vont devenir plus lourds et peser sur toute la cage thoracique.

Peu à peu le thorax va alors se rigidifier, il se consolide pour supporter ce poids. Et c’est cette raideur thoracique, ce manque de mobilité qui vous amène parfois à consulter.

Parce que ce manque de mobilité va se révéler sous forme de blocage : une douleur au sternum, une vertèbre qui se bloque entre les omoplates, une côte qui se bloque et que vous sentez à chaque inspiration, le diaphragme qui se spasme, les cervicales qui tirent.

Toutes ces douleurs ne sont que les conséquences d’un encrassement.

 

Ce que le foie dit

L’oxygène et la pollution (tabac, CO) qui passent par les poumons vont ensuite passer dans le sang et tout ce qui passe dans le sang va à un moment passer par le foie.

N’oublions pas que le foie est un filtre. En bonne santé il peut filtrer jusqu’à 1,7 L de sang par minute, c’est un chiffre suffisamment parlant pour vous faire comprendre à quel point cet organe est important.

Il est donc essentiel de comprendre que toutes les toxines assimilées par la cigarette vont engorger le foie et altérer sa bonne fonction.

Si le foie ralentit, tout le métabolisme est ralenti, l’assimilation des nutriments et des vitamines se fait moins bien, l’appétit diminue, la digestion est altérée, la fatigue devient plus intense et ce ne sont là que les conséquences directes.

Le foie est aussi chargé de réguler une grande partie des hormones, hormones qui ont un rôle sur votre humeur, votre sommeil, votre libido, etc… Il faut alors plusieurs semaines pour détoxiquer le foie, chose qui ne peut se faire si vous continuer à fumer régulièrement.

A un niveau plus mécanique, ce foie engorgé va lui aussi peser sur ses attaches (ligaments), ses attaches se font sur les organes environnants (estomac, vésicule biliaire, colon), ainsi que sur le thorax et le diaphragme jusqu’à créer des douleurs au dos (lombaires, dorsales voire cervicales) mais également des douleurs au niveau abdominal.

 

Ce que les émonctoires disent

Les émonctoires sont les organes chargés d’éliminer les déchets hors de l’organisme : le foie et les poumons vu ci dessus, mais aussi la peau, les intestins et les reins.

Lorsque vous fumez, 2 émonctoires sur 5 sont déjà en « sur-régime ».

Le corps va devoir s’adapter à ce fonctionnement en compensant avec les 3 autres émonctoires.

Prenons l’exemple de la peau : qui n’a pas remarqué qu’un fumeur avait le teint grisâtre ou la peau plus grasse ? Cela s’explique par le fait que la peau doit éliminer énormément de toxines, celles qui n’ont pu être éliminées par les autres émonctoires.

Il en est de même pour les intestins ou les reins, l’intoxication va alors se révéler par des symptômes tels que les troubles intestinaux, des calculs rénaux, des urines foncées, de l’aérophagie, etc.

 

Ce que le corps veut

Le corps veut retrouver son propre équilibre.

Nous sommes conçus pour vivre et non pour mourir.

La normalité, c’est la santé.

 

Pour être en bonne santé, il faut que tous les paramètres soient au “vert”.

Il faut que les organes puissent communiquer les uns avec les autres, et que cette communication soit la plus harmonieuse possible.

Cet équilibre peut se retrouver par plusieurs solutions, chacun peut trouver la sienne.

Ce qui compte c’est de s’attaquer à la cause : cesser d’intoxiquer son corps.

L’arrêt du tabac est une solution radicale pour un bon début de remise en forme.

Si vous avez essayé plusieurs fois sans succès, essayez la vape, elle ne vous décevra pas.